Ensemble, préservons le patrimoine religieux

Rénover le presbytère à Garges-lès-Gonesse (95)

Architecte Olivier Guirlet
Coût total 190 000€
Notre contribution 90 000€
Fin du chantier 30/06/2023

Présentation du projet

Mgr Stanislas Lalanne, évêque du diocèse de Pontoise, confie la paroisse de Garges-lès-Gonesse aux prêtres de la communauté Saint-Martin. Pour accueillir les trois prêtres et le diacre qui résideront au cœur de la cité, le diocèse fait rénover le presbytère situé à quelques dizaines de mètres de l’église Saint-Martin. Le chantier prévu entre juillet et octobre 2022, est estimé à 190 000 euros. Les Chantiers du Cardinal sont sollicités pour ce projet à hauteur de 90 000 euros.

Le presbytère de Garges-lès-Gonesse avant rénovation (CDC)

Garges, une ville aux deux églises

Dans le quartier du Vieux Pays de Garges-lès-Gonesse, l’église Saint-Martin dresse son clocher vers ciel. Et se voit survoler avec régularité par les avions en phase d’atterrissage à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle vers l’Est. « Juste à côté, c’est celui du Bourget ! » précise le curé de la paroisse. Le père Samuel Mbok Ewane, s.a.c., est l’un des trois prêtres dont la communauté – la Société de l’Apostolat Catholique (dite plus couramment des pères pallotins) – est chargée d’animer la paroisse. S’il ne lève plus les yeux pour voir les avions passer, le père Mbok Ewane a d’autres raison de se tourner vers le Ciel. « Je suis arrivé en France il y a 9 ans, et à Garges depuis 8 ans, raconte le père Samuel Mbok Ewane. J’ai eu le temps de voir grandir la communauté de fidèles et de récolter les premiers fruits. »

L’église Saint-Martin de Garges-lès-Gonesse (95), à quelques dizaines de mètres du presbytère en cours de rénovation. (CDC)

Dans cette ville de 43 000 habitants, les catholiques disposent de deux églises, Saint-Martin, bâtie dans l’un des quartiers historiques, et Sainte-Geneviève, érigée en 1966 dans un quartier plus moderne, entourée de barres HLM. Considérée comme un village agricole jusqu’à la Deuxième Guerre Mondiale, Garges prend son essor dans les années 1950 avec une explosion de population. Conséquence : la ville s’urbanise rapidement avec la construction de grands ensembles et passe d’un village à une ville moyenne en quelques dizaines d’années. Le centre-ville, situé dans le Vieux Pays, se déplace dans les nouveaux quartiers. À partir des années 2000, la ville entreprend – avec l’aide de l’État – une valorisation de certains quartiers bâtis un peu trop rapidement.

Des pères pallotins aux prêtres de Saint-Martin

À Garges-lès-Gonesse, « la communauté de croyants est très vivante, avec des familles, des personnes plus âgées et des jeunes ». Le nombre d’enfants inscrits au catéchisme, et même des petits enfants participants à l’éveil à la foi, augmente ainsi chaque année. « Il y a aussi beaucoup de personnes, les Recommençants, signale le père Mbok Ewane. Des gens qui, à un moment se sont éloignés de l’Église et reviennent aujourd’hui. » Il faut aussi mentionner les adultes demandant la confirmation et la bonne fréquentation des messes du dimanche sur les deux églises de la ville. « Particulièrement la messe du dimanche soir, explique le curé. Les gens viennent des villes autour de Garges : Arnouville, Pierrefitte ou Stains. Souvent, il s’agit de personnes qui ont travaillé durant la journée et qui souhaitent avoir un moment de recueillement. Elles savent qu’ici, elles seront accueillies. »

Le père Samuel Mbok Ewane, s.a.c., curé de la paroisse de Garges-lès-Gonesse depuis 9 ans, est nommé en septembre 2022 à Herblay. (CDC)

C’est cette dynamique paroissiale que trouveront à leur arrivée les prêtres de la communauté Saint-Martin, dès la rentrée 2022. Trois prêtres et un séminariste prennent la suite des pères pallotins, envoyés eux à Herblay. « Je pars avec la joie de voir ce que j’ai pu faire grandir, et je sais que les confrères de la communauté Saint-Martin seront à l’écoute de cette paroisse, je les ai déjà vus à l’œuvre. » Parmi les défis qui attendent les nouveaux arrivants, le père Mbok en signale deux dont l’un très important : « l’apostolat envers les jeunes, pour aller les voir là où ils sont ! »

Les prêtres de la communauté Saint-Martin pourront aussi poursuivre le dialogue interreligieux entamé depuis plusieurs années avec les autres communautés religieuses en particulier avec les musulmans. « La ville comporte plusieurs salles et lieux de prières et nous avons un collectif baptisé « Garges en Paix » qui permet une rencontre mensuelle dans les locaux de l’hôtel de ville. » Des rencontres un peu mises en sommeil avec la crise sanitaire, mais le prêtre catholique espère que ces temps interreligieux pourront reprendre rapidement. « Nous avions mis sur pied quelque chose de formidable dans le vivre ensemble à Garges. »

Vue intérieure de l’église Saint-Martin à Garges-lès-Gonesse (95). Elle abrite une belle série de vitraux. Une œuvre du maître-verrier André Ripau datant de 1955. (CDC)

Rénover et agrandir le presbytère

Afin d’accueillir ces trois prêtres et un séminariste de la communauté Saint-Martin, il faut un peu pousser les murs du presbytère. Et surtout lancer un chantier de rénovation des locaux. Le bâtiment est victime d’infiltrations qui dégradent considérablement les pièces du rez-de-chaussée. C’est là aussi que se trouve la seule grande salle de réunion pour la paroisse. Un atout indispensable pour recevoir les groupes d’enfants du catéchisme dans de bonnes conditions. La grande salle sera aménagée avec des cloisons mobiles, idéales pour diviser l’espace en salles plus petites en fonction des besoins. Des sanitaires et un coin cuisine sont aussi prévus.  C’est aussi à ce niveau qu’un premier logement est créé ainsi qu’un bureau d’accueil.

Salle de réunion au rez-de-chaussée du presbytère à Garges-lès-Gonesse, avant les travaux de rénovation. (CDC)

Les autres logements seront aménagés au premier étage et sous les combles. Les travaux prévoient la création de trois logements, d’une cuisine, une salle à manger ainsi que d’un espace de bureaux partagés. Pour rénover le bâtiment, le diocèse a dialogué avec la communauté Saint-Martin afin que les lieux soient conçus pour la vie communautaire.

Le père Mbok Ewane montre l’effritement du mur autour d’une fenêtre du presbytère. (CDC)

Le chantier démarre en juillet 2022 et prend fin à l’automne. À leur arrivée sur la paroisse, les prêtres seront logés pour quelques semaines dans des appartements dans les environs avant de prendre possession des lieux. Le presbytère Saint-Martin, avec sa grille ouverte en journée, est un lieu de passage pour les fidèles du secteur. La petite cour abrite une statue de la Vierge devant laquelle de nombreuses personnes viennent se recueillir quelques instants.

Le bâtiment abritant le presbytère a grand besoin de travaux de rénovation et d’aménagement. (CDC)

La communauté Saint-Martin

Fondée en 1976 en Italie par l’abbé Jean-François Guérin, la communauté Saint-Martin est une « association publique cléricale de droit pontifical» . Elle compte aujourd’hui 168 prêtres et diacres. Elle est présente dans une trentaine de diocèses en France (source La Croix) car elle met ses membres à leur disposition, en s’implantant selon les besoins dans des paroisses, des sanctuaires ou encore en prenant en charge l’aumônerie de collège ou d’internat. Chaque année, une centaine de jeunes hommes sont formés au séminaire d’Evron en Mayenne.

Ses membres partagent une vie fraternelle et communautaire. Les prêtres et diacres sont envoyés au moins par trois et ils sont reconnaissables à leur habit ecclésiastique : la soutane, portée « avec simplicité comme une blouse de travail. (…) Dans une société de plus en plus sécularisée, [elle] joue son rôle de signe qu’il existe une autre réalité. Habit inhabituel, elle incite à se poser des questions et à entrer en contact. » (source communautesaintmartin.fr)

La communauté est déjà présente dans le diocèse de Pontoise depuis 2019, à Sarcelles, à la demande de Mgr Stanislas Lalanne.

Dans la cour du presbytère qui reste ouverte durant la journée, une statue de la Vierge devant laquelle les riverains se recueillent. (CDC)

Le détail des travaux

  • Aménagement des combles pour créer deux logements supplémentaires, création d’un logement et d’un bureau au rez-de-chaussée
  • Rénovation  et redistribution des chambres au 1er étage, création de cabinets de toilette
  • Création d’une cuisine et d’espaces communautaires
  • Réfection/isolation de la toiture
  • Rénovation de la cuisine
  • Réfection des sols
  • Peinture

4 Rue de Verdun, Garges-lès-Gonesse

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