Fouiller avant de construire
« Une opération à tiroirs » voilà comment Christiane Le Bras (responsable de l’immobilier pour la paroisse de Meaux-Centre) qualifie le projet de construction de la maison paroissiale Saint-Nicolas à Meaux. Elle sera située en plein cœur du centre-ville, dans l’ancien presbytère de l’église Sainte-Céline-Saint-Faron. Mais le chantier est soumis aux agendas de la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) et du diocèse.
La Drac parce que la grande salle de réunion doit être construite dans le jardin de l’ancien presbytère. Ledit jardin étant situé au pied de l’église « il y a peut-être des sépultures » souffle la paroissienne. Le permis de construire accordé prescrit un sondage du sous-sol avant les travaux. L’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) va creuser une tranchée sur trois mètres au début du mois de mai 2019.
De ce qui sera découvert dépend l’avis de la Drac. « Elle peut ordonner des fouilles archéologiques de la parcelle, détaille Christiane Le Bras. Soit deux années environ pendant lesquelles on ne pourra pas faire les travaux dans le jardin ! » À Meaux plusieurs vestiges ont déjà été découverts lors de travaux, mais la paroissienne ne se laisse pas décourager. « Nous irons voir la Drac pour expliquer le projet. » La grande salle n’aura pas de fondations, elle sera posée sur des pieux de 20 cm de diamètre et longs de 8 m. « Ainsi, on ne risque pas d’abîmer le sous-sol. »