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Bussy-Saint-Georges: les travaux d’agrandissement débutent

Avec le lancement du chantier d’agrandissement du centre pastoral Notre-Dame-du-Val à Bussy-Saint-Georges (77), le projet entre dans une phase opérationnelle. Le programme a cependant évolué depuis 2018 et subi, comme d’autres, les contraintes liées aux contextes sanitaires et économiques.

Un projet nécessaire pour accueillir les paroissiens

Pour mémoire, l’opération visait principalement à adapter le Centre pastoral Notre-Dame-du-Val à Bussy-Saint-Georges, datant de 1998, à l’explosion démographique de la commune. Celle-ci comptait à peine 500 habitants en 1980, la population aujourd’hui de plus de 26 000 habitants devrait continuer à croître sensiblement, 45 000 habitants étant même envisagés dans dix ans.

[VOIR] Le projet d’agrandissement du Centre pastoral

L’Église se devait d’améliorer ses conditions d’accueil au cœur de la cité .

Notre-Dame-du-Val en 2015

Notre-Dame-du-Val en 2015

Le projet consistait donc initialement à construire, sur le côté sud de l’église, une chapelle de semaine. Au nord de l’église, et du côté du Centre pastoral, le but est d’augmenter la taille de la bibliothèque pour la transformer en salle de 40 places et de doubler la taille de la grande salle et enfin, de créer deux salles de 20 places chacune ainsi qu’une salle d’archives.

Le centre ne pouvait en effet pas accueillir convenablement le catéchisme – 160 enfants aujourd’hui – l’éveil à la foi, l’aumônerie des jeunes -140 jeunes actuellement – et surtout les repas de la paroisse ou des familles qui souhaitaient célébrer des baptêmes ou d’autres sacrements ou se regrouper après des funérailles dans de bonnes conditions de chauffage et de luminosité. Sa transformation était attendue depuis de nombreuses années, le manque d’espaces de convivialité étant de plus en plus criant. Sur ces bases, le projet a fait l’objet d’un permis de construire en 2018, mais il a fallu en réviser les objectifs et en conséquence le financement.

Un projet qu’il a fallu réviser

La crise sanitaire comme les perspectives démographiques de la commune expliquent principalement l’évolution du programme. L’expérience de la crise sanitaire a par exemple conduit à l’abandon du projet de construction d’une chapelle de semaine. En effet, la distanciation sociale imposée par le Covid 19 et l’importance de la fréquentation aux offices de semaine ont fini par convaincre qu’il était possible de s’en passer, l’église paraissant comme parfaitement adaptée.

L’évolution prévisible de la commune a également alimenté de nouvelles réflexions. Lors de sa construction, l’église était entourée de champs de blé. Aujourd’hui, elle est située au milieu de nombreux petits immeubles et les constructions se développent encore partout, à un point qu’il était difficile d’imaginer il y a quelques années. L’anticipation de la croissance future de la commune, qui peut se comprendre par sa proximité avec Paris (34 minutes de l’opéra Garnier en RER), impliquait une adaptation du programme afin d’augmenter davantage les capacités d’accueil du Centre pastoral et d’aménager le presbytère pour accompagner l’indispensable renforcement de l’équipe sacerdotale, aspect qui n’avait pas été pris en compte initialement.

Le presbytère ne pouvait en effet loger que trois personnes dont deux prêtres, dans des conditions peu fonctionnelles de surcroît. L’évêché de Meaux a souhaité qu’il puisse comprendre quatre logements, dont l’un destiné à un prêtre âgé ou à mobilité réduite, ainsi qu’un studio pour un séminariste et une chambre pour les personnes de passage.

Ces changements rendaient nécessaire la construction d’un ascenseur (pour le prêtre âgé ou à mobilité réduite), le passage d’un bureau d’accueil à trois et la création d’un office, à la place de l’espace d’archives prévu initialement, pour faire face aux différents événements organisés dans un Centre pastoral très sollicité qui, rappelons-le, accueille aussi un Secours catholique particulièrement actif, notamment ses cours de français. Enfin, a été prévue, dans le prolongement de la nouvelle construction, la création d’un jardin paroissial fermé pour que les enfants puissent s’ébattre en toute sécurité.

L’ensemble de ces adaptations a naturellement conduit au dépôt d’un permis de construire modificatif mais n’a pas impliqué de changement esthétique majeur : il s’agit toujours d’épaissir le bâtiment du Centre paroissial, entourant partiellement l’église de forme circulaire et de conserver un bardage gris proche de l’existant.

Vue 3D des locaux paroissiaux agrandis et aménagés autour de l’église Notre-Dame du Val à Bussy-Saint-Georges (77). Janvier 2023. (SG/CDC)

Un projet au total plus coûteux mais au financement assuré

L’évolution du programme, les retards dus à la crise sanitaire et l’explosion des prix des matières premières en raison de la situation économique ont naturellement conduit à une augmentation du budget de l’opération. Celui-ci étant passé à 2,34 millions d’euros, les Chantiers du Cardinal, qui accompagnent le projet depuis le début, ont décidé en octobre 2022 d’augmenter leur contribution. Celle-ci a été portée de 300 000 euros à 400 000 euros, le reste devant provenir, sans difficulté et pour l’essentiel, de souscriptions des paroissiens, de reliquats, de donations et legs, de produits dérivés, de redevances et de subventions du diocèse.

Travaux de terrassement pour l’agrandissement des locaux paroissiaux autour de l’église ND du Val à Bussy-Saint-Georges. (SG/CDC)

Et une belle opération qui a enfin démarré

Si les années de Covid, la désignation d’un nouvel architecte (aujourd’hui Benoît Leclerc), le changement de programme et les longues incertitudes liées à la présence et l’utilité d’une énorme canalisation d’évacuation d’eaux pluviales expliquent largement l’empilement des retards, l’opération est désormais sur de bons rails. Tous les acteurs sont pleinement engagés dans la réussite du projet.

Travaux d’agrandissement des locaux paroissiaux autour de l’église ND du Val à Bussy-Saint-Georges (77). (SG/CDC)

Les travaux de curage du Centre pastoral ont ainsi débuté le 28 novembre 2023, heureusement sans découverte d’amiante. Ses anciens logements de l’étage servent désormais de base vie pour le chantier tandis que les bureaux de la paroisse qui étaient au rez-de-chaussée se sont installés dans quatre bungalows à côté du parvis. La vie de la paroisse n’étant naturellement pas interrompue nonobstant ses espaces réduits. Le garage souterrain a déjà été comblé, puisque sont prévus un garage et des places de stationnement au niveau de la rue, et les travaux de terrassement ont débuté.

Locaux paroissiaux provisoires à Bussy-Saint-Georges. (SG/CDC)

L’optimisme est ainsi de retour pour cette opération, si longtemps espérée et qui témoigne d’un beau dynamisme de la paroisse et du diocèse. Le Père Dominique Fontaine, curé, ne cache d’ailleurs pas son soulagement et sa satisfaction. Les Chantiers reviendront bien entendu sur les travaux dans quelques mois.

Stéphane Guy

Voir aussi

Agrandissement du Centre pastoral Notre-Dame-du-Val à Bussy-Saint-Georges (77)
12.10.2017 Projet

Agrandissement du Centre pastoral Notre-Dame-du-Val à Bussy-Saint-Georges (77)

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