Ensemble, préservons le patrimoine religieux

Des projets pour une « église verte »

 

L'Eglise et les enjeux écologiques

Ce label français créé en 2017 est destiné à encourager les efforts d’adaptation écologique des églises chrétiennes, catholiques, protestantes ou orthodoxes.

Il ne s’agit pas d’un label sur cahier des charges. Le label n’aboutit aucunement à un financement privé ou public particulier. Il vise fondamentalement à accompagner une dynamique et, à cette fin, il est à actualiser régulièrement.
Le mouvement fait suite à l’encyclique Laudato si du 24 mai 2015 du pape François, sur la « sauvegarde de la maison commune » (en d’autres termes, notre planète), « adressée à toutes les personnes de bonne volonté » . D’autres pays que la France ont pris des initiatives similaires : il existe un label Grüner Gockel (Coq vert) en Allemagne , des « Eco-churches » au Royaume-Uni, des « Églises vertes » au Canada, ou encore des Grønne menighet (« Congrégations vertes ») en Norvège. En Suisse, le réseau « œco Église pour l’environnement » met à disposition un guide « Paroisses vertes ».

En France, comment ça marche ?

Ce label peut concerner les paroisses proprement dites mais aussi les congrégations, les monastères, les familles ou les établissements scolaires. Il valorise les actions de sensibilisation écologique, les moments de prière ciblée, l’intégration de la préoccupation écologique dans la catéchèse, les travaux d’isolation ou de modernisation des modes de chauffage, la récupération des eaux pluviales, le recyclage des déchets, les nettoyages de la nature, la réalisation de fresques du climat, la projection de films et la gestion responsable des terrains comme la protection de la biodiversité par exemple. Des critères permettent d’atteindre des niveaux, les entités concernées étant encouragées à les satisfaire pour passer au niveau supérieur, naturellement source de fierté. Les domaines sont, on le voit, multiformes et ne concernent pas que les bâtiments mais ceux-ci sont naturellement au centre des préoccupations de l’Église verte.

Une association œcuménique

L’association Eglise verte  dispose d’un site internet, dirigée par une équipe nationale œcuménique, elle gère le label et accompagne les demandeurs. Le label peut être octroyé sur l’ensemble du territoire. Au 31 décembre 2023, on comptait ainsi 861 communautés engagées, 80 % étant catholiques. La région d’Île-de-France est concernée : 91 paroisses IDF sont impliquées et le mouvement prend de l’ampleur. Naturellement, parmi ces paroisses, il y a des églises construites après la séparation des Églises et de l’État, c’est-à-dire celles qui font l’objet de toute l’attention des Chantiers du Cardinal.

Issy-les-Moulineaux (92)

La paroisse Sainte-Lucie, située dans le quartier de la Ferme est labellisée Eglise Verte.

Issy les Moulineaux , l’église Sainte-Lucie, bâtie par les Chantiers du Cardinal. Au premier plan, le Monument aux morts de la Grande Guerre.

Un parking à vélo accueille les cyclistes depuis la première année de la démarche Église verte en 2020. Un composteur a été aménagé sur la bordure verte autour de l’église, en collaboration avec la mairie et s’est ouvert rapidement aux personnes du quartier, en plus des paroissiens. Une réflexion autour du chauffage a abouti à l’isolation par le sol de plusieurs salles. D’autres actions sont planifiées, tel le changement de systèmes d’éclairage.

Paris (75)

La paroisse Saint-Gabriel  est aussi un bel exemple d’engagement de paroissiens. L’église a été construite entre 1932 à 1935. Malheureusement, elle s’est effectuée sur un ancien terrain industriel mal stabilisé et il a fallu déplorer de sérieux problèmes de structure. Un plan de consolidation et de rénovation a donc été adopté avec l’appui des Chantiers. L’engagement de la paroisse dans le mouvement de l’Église verte passe par l’attention portée à l’isolation du bâtiment avec la pose de laine de verre au-dessus de la voûte, par exemple. La paroisse organise aussi depuis plusieurs années des actions de sensibilisation pour découvrir la vocation de chaque chrétien à être gardien de la Création et encourage les paroissiens à s’impliquer davantage en la matière.

Des temps de prière, des moments d’échanges, des balades à pied, des visites de jardin, des actions d’installation de plantes ou de recyclage sont ainsi prévus. La paroisse a exclu l’utilisation de godets en plastique jetable pour ses bougies, un jardinet voisin est entretenu amoureusement. L’une des six chapelles latérales de l’église devrait être consacrée à l’Église verte à l’issue de travaux de sa rénovation.

Le curé, le père Christian Malrieu, espère même renforcer les actions de sa paroisse relevant de l’Église verte ensuite. Avec des paroissiens, il a par exemple lancé une réflexion autour de la pose de panneaux solaires sur la toiture. Les Chantiers pourraient être saisis de ce dossier dans les années à venir, établissant ainsi un lien entre son action et celle de l’Église verte.

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