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«Je me réjouis que ma famille ait apporté sa pierre à l’édifice»

Découvrez une série de témoignages de paroissiens. Ils vous racontent leurs églises et leurs souvenirs liés à l’histoire des Chantiers du Cardinal. Dans cet article, découvrez les histoires de Michel et … à Paris. Participez vous aussi à notre série et envoyez-nous votre témoignage !

Marie-Odile : la chapelle des catéchismes de Saint-Léon (15e)

Au dessus du porche, saint Léon accueille les fidèles. (Crédit R Pothier.)

«Mon père était officier supérieur. De 1954 à 1960, la famille a habité au 24 rue de Presles, presque en face de l’église Saint-Léon. C’était près de ce qui était à l’époque la Caserne Dupleix. À l’époque le Chanoine Louis Maury (1880-1966), était le curé de Saint Léon, il l’est resté de 1929 à 1964, c’était avant Vatican II. Il est l’auteur d’un ouvrage Histoire de la construction de Saint-Léon.

Je suis née en 1947, j’étais donc assez jeune, mais je me souviens très bien de l’abbé Maury «houspillant» (il n’y a pas d’autres mots) pour obtenir les fonds nécessaires à la construction de la chapelle des catéchismes. C’était un homme d’une grande bonté mais d’une personnalité affirmée qui n’hésitait pas à dire leurs quatre vérités à ses ouailles. Et il rappelait avec force à ses paroissiens que leur devoir était de le soutenir dans ce projet qui lui tenait à cœur. Je me souviens que son style réjouissait mon père qui partageait totalement son approche et qui a participé au financement de cette construction.

Et c’est ainsi que le Cardinal Feltin a pu le 20 septembre 1959, bénir la chapelle des catéchismes construite sur les plans de Jacques de Brauer, pour accueillir 800 enfants ou 600 adultes. Ce bâtiment de 1850 m² construit sur cour avec un large préau comprend également 380 m² de locaux scouts et une salle de sport de 33 mètres de long.  (source Wikipedia)

Alors en pension, j’étais absente lors de l’inauguration mais je ne peux passer dans le quartier sans réentendre la voix énergique du Chanoine Maury et me réjouir que ma famille ait mis sa pierre à l’édifice.»

Marie-Odile G.

L’église est dédiée au pape saint Léon Ier le grand qui arrêta Attila devant Rome. (Crédit R Pothier)

Michel : «à 17 ans j'ai donné quelques francs aux Chantiers du Cardinal»

«J’ai aujourd’hui tout près de 80 ans. Quand j’avais 17 ans, j’avais remarqué les quêtes en faveur des Chantiers du Cardinal à la sortie de la messe du dimanche à l’église Saint-Honoré-d’Eylau dans le 16e arrondissement de Paris. Je les avais remarquées spécialement car je me disais simplement : s’il n’y a pas d’églises pour que les gens puissent prier et aller à la messe, à quoi bon la religion ? À l’époque, c’était à la fin des années 1950, je n’étais même pas étudiant et ma mère, veuve, était assez peu aisée (nous étions six enfants). J’avais dû donner quelques pièces d’anciens francs…

Mais l’impression avait été marquée dès le début et depuis je me suis efforcé de verser (davantage bien sûr) aux Chantiers du Cardinal tous les ans, même quand je vivais à l’étranger pour mon travail. La solution du carnet de versement qu’on renouvelle tous les cinq ans m’est apparue adaptée à mon cas et j’en ai toujours un ou deux sous la main.
J’essaierai, tant que je resterai en vie, de poursuivre cette œuvre qui me parait claire et qui est manifestement visible à mes yeux.»

Michel T.

L’église Saint-Honoré-d’Eylau n’a pas été bâtie par les Chantiers du Cardinal, mais la quête y est organisée chaque année pour collecter les fonds nécessaires à la construction et l’entretien des autres églises en Île-de-France. (Crédit Celette CC)

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