Un lieu de culte devenu trop petit
Tout autour, des cultures maraîchères et des vignes. Les habitations se font encore rares. Et pourtant, dès janvier 1931, le cardinal Jean Verdier se soucie de l’éloignement de toute église d’une population de travailleurs modestes. Celle-ci est en train de croître.
L’évêque des Chantiers confie à l’abbé Callon, un missionnaire diocésain de Paris, la création d’un nouveau centre religieux. Celui-ci acquiert un terrain en plein centre du lotissement dit « des Blagis ». L’emplacement choisi est au croisement de chemins de campagne mais… il située à l’intersection stratégique de quatre communes : Fontenay-aux-Roses, Bagneux, Sceaux et Bourg-la-Reine.
Une ancienne salle de dessin en bois est offerte par le collège Stanislas à Paris. Elle est remontée et transformée en chapelle ! Quatre-vingts communions y sont célébrées chaque dimanche. Le lieu de culte devient trop petit pour les catholiques qui s’y pressent. Sur l’impulsion de l’abbé Callon, un pèlerinage prend la route de la grotte pour demander le secours de la Vierge. Le dynamique curé lance un appel pressant dans Le Christ dans la banlieue : « La tâche est belle mais nous sommes un « Prêtre aux bras liés » pour la mener à bonne fin si vous nous laissez sans ressources… ». Il n’hésite pas à écrire aux paroissiens, aux parents des élèves de Stanislas des lettres déchirantes : « Délivrez-moi de ce cauchemar angoissant […] En votre nom, au nom de vos familles, au nom de vos morts bien aimé, privez-vous, gênez-vous, répondez largement et généreusement à mon pressant SOS. Merci de toute mon âme… » Peu après, une famille, en mémoire d’un fils séminariste tombé au champ d’honneur durant la Grande Guerre, fait une donation. Importante. Ce don suscite d’autres générosités, dont une souscription auprès du collège. L’abbé l’a promis : « les souscripteurs d’au moins 5 000 francs auront leur nom inscrits sur des plaques près du chœur. […] Ceux d’au moins 100 francs recevront une photographie du Cardinal posant la première pierre ».