Bien que bâtie avant 1905 et donc la loi de séparation de l’Église et de l’État, Notre-Dame d’Alfortville est bien la propriété de l’association diocésaine de Créteil qui doit en assurer l’entretien. En 2014 et en 2016, le diocèse avait déjà sollicité les Chantiers du Cardinal pour financer des travaux. En 2020, il faut restaurer une grande partie de la toiture en ardoise, fortement abîmée. Les Chantiers du Cardinal participent à hauteur de 200 000 euros sur ce projet, soit la moitié du budget des travaux.
L’église Notre-Dame d’Alfortville est l’une des deux églises de la ville. (Gil Fornet/CDC)
Une église historique
Après un incendie en 1932, l’architecte Charles Venner est chargé de revoir la charpente, la toiture, le clocher et les façades de Notre-Dame. Il imagine pour l’église du centre-ville, une charpente en béton armé, recouvert d’ardoise. Le clocher se dresse au dessus du porche, signalant la présence bien visible de la communauté catholique dans la ville. Depuis sa construction en 1892, l’église de style néo-roman et néo-gothique est vue «comme un phare» pour les fidèles de la ville. Aujourd’hui, l’église fait partie de la paroisse Notre-Dame-Saint-Pierre d’Alfortville, qui s’étend sur toute la ville soit 44 000 habitant. La paroisse est confiée à la mission polonaise, menée par le père Mietek Pajak, assisté du père Marek Piecha. L’église est inscrite à l’Inventaire des général du patrimoine culturel depuis 1996.
Messe en 2016, après les travaux sur la façade de l’église. (DM/CDC)
Notre-Dame et les Chantiers du Cardinal
En 2016, l’église retrouve son éclat : un vaste chantier est lancé pour rénover ses façades. L’intervention était urgente, des morceaux de pierres étaient même tombés sur la chaussée. Sollicités, les Chantiers du Cardinal ont apporté un soutien financier à la paroisse.
4 septembre 2016, Mgr Santier à Notre-Dame d’Alfortville lors de la messe de fin de travaux. (DR)
Aujourd’hui, c’est vers le ciel que les yeux s’élèvent. Il faut restaurer la toiture de l’église, les ardoises posées en 1933 ne sont plus en bon état. La plupart d’entre elles se délitent, elles sont tachées et mal jointes, d’où un risque important d’infiltrations. Les travaux visent à remplacer entièrement une grande partie de la toiture (chœur, transept, absides…) à l’exception de la nef qui peut être conservée en l’état. Le chantier va démarrer au printemps 2021 et être terminé en juin.
Un peu d'histoire...
L’église Notre-Dame d’Alfortville est mentionnée dans le premier bulletin des Chantiers du Cardinal. À l’époque la revue s’appelle « Le Christ dans la banlieue » et offre à ses lecteurs l’actualité des constructions lancées par le cardinal Jean Verdier. Dans le premier numéro, l’équipe de rédacteurs annonce qu’elle présentera dans la rubrique Ce qui est fait, ce qu’il reste à faire, une paroisse de banlieue « dans l’ordre alphabétique. Alfortville est donc la première a être présentée.
Sous deux photos de l’église en noir et blanc, le lecteur apprend que la paroisse doit son église Notre-Dame a une « admirable bienfaitrice parisienne Mademoiselle Roland-Gosselin « . Unique héritière de la fortune de son grand-père, agent de change au début du XIXe siècle, Marie-Alexandrine-Adèle Roland-Gosselin (1851-1932) s’investit dans les bonnes œuvres catholiques. Célibataire et sans enfant, elle donne des terrains et des propriétés, permettant par exemple la fondation de l’école Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle à Pantin. Grâce à cette « vénérée et ô combien bienfaitrice du diocèse » (Le Christ dans la Banlieue, 1933) la chapelle Notre-Dame-de-l’espérance est érigée à Ivry en 1911. Sa famille est particulièrement liée à l’Église : Mgr Roland-Gosselin (1870-1952), un de ses cousins, deviendra évêque de Versailles en 1931.
Le 25 mars 1892 « son éminence le cardinal Richard bénissait le monument et érigeait Alfortville en paroisse« et la « coquette église » est dotée de vitraux en 1904. Hélas ! En 1910, l’eau envahit l’église jusqu’à hauteur d’un mètre. Le bulletin décrit « des autels maculés de boues, qui durent être démontés et réparés, les les parquets et les dallages complètement remis à neuf. » Un peu plus tard, en 1924, une autre inondation cause encore quelques dégâts mais « l’eau vint très sagement lécher le seul de l’église mais n’osa le franchir. » En 1933 c’est la foudre qui s’abat sur la ville et cause un incendie sur la toiture de l’église. L’architecte Charles Venner est alors sollicité pour restaurer Notre-Dame d’Alfortville.
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