Un ensemble patrimonial à préserver
La vie pastorale, qui anime une communauté d’environ 900 habitants, repose aujourd’hui sur les célébrations dominicales, les sacrements (baptêmes, mariages, funérailles) et des activités ponctuelles de catéchèse organisées au niveau du pôle missionnaire de paroisse de Beton-Bazoches, rattachée au Pôle missionnaire de Provins (diocèse de Meaux). Le presbytère, situé sur la place de l’église, est un élément essentiel du service pastoral : il assure l’organisation des réunions paroissiales et la pérennité de la présence religieuse dans la commune ainsi que la sauvegarde du patrimoine ecclésial.
L’état actuel du presbytère est très préoccupant et critique : la toiture présente à plusieurs endroits des trous de plus d’un demi-mètre carré. Les infiltrations sont quotidiennes lorsqu’il pleut ; les châssis de toit sont très corrodés, et il n’est plus possible de marcher sur les tuiles. Bon nombre de chevrons sont vermoulues et le litonnage se délite.

La toiture du presbytère de Béton-Bazoches (Seine-et-Marne)
La maison est une longère briarde traditionnelle, parfaitement représentative de l’habitat rural ancien de la région. Elle présente une façade linéaire de près de 27 mètres de longueur sur 8 mètres de largeur, organisée sur un seul niveau, conformément à l’usage des constructions paysannes qui privilégiaient la fonctionnalité et la compacité.
L’élévation est construite en maçonnerie de moellons enduits, percée de baies régulières équipées de volets en bois peints, qui assurent à la fois la ventilation et la protection des ouvertures. La toiture, à deux longs pans, est couverte de tuiles plates en terre cuite, matériau traditionnel du bâti briard, dont la patine témoigne de l’ancienneté de l’édifice. Plusieurs souches de cheminée en brique rythment la ligne de faîtage et rappellent la présence d’anciens foyers répartis le long de la bâtisse.

La façade arrière du presbytère
Ce type d’architecture vernaculaire, largement répandu dans la Brie, privilégiait le rez-de-chaussée unique : les combles, faiblement mansardés, n’étaient généralement pas aménagés mais réservés au stockage. L’implantation de la maison, en façade sur cour, et la sobriété des volumes s’inscrivent pleinement dans la logique des fermes et des hameaux briards traditionnels. L’ensemble conserve ainsi une forte valeur patrimoniale en tant que témoin du mode de vie rural briard et des techniques constructives locales, associant murs épais en pierre, bois et tuiles, dans un souci de solidité, de durabilité et d’intégration paysagère.

La façade avant du presbytère