Un patchwork de verre soufflé
Il a fallu plusieurs jours pour déposer les panneaux du mur de l’église Saint-Paul-de-la-vallée-aux-renards. À la fin de l’été 2019, dans l’atelier de Charles Stavropoulos (Lucas Concept) c’est le temps de la restauration des verres. Et il y a du travail. Le mur de 95 m2 comporte près de 72 panneaux dont plusieurs morceaux sont cassés. « Avant il n’y avait pas de grillage à l’extérieur, rappelle Charles Stavropoulos, il y a eu des jets de ballons ou de pierres, des oiseaux… Et puis le vitrail est posé sur une armature métallique, il travaille entre le chaud et le froid l’hiver. C’est ce qu’on appelle des casses de compression. »
En atelier, il faut donc remplacer les morceaux de verres brisés, en cherchant auprès de Saint-Gobain les teintes correspondantes aux couleurs d’origine. Le vitrail – non figuratif – est réalisé en verres de plusieurs couleurs : vert, marron, bleu, mauve ou encore jaune. « On va essayer de retrouver les verres identiques ou qui se rapprochent le plus des nuances d’origine, explique encore le maître-verrier, vu que certains verres ne se font plus. Et puis ce sont des verres soufflés, donc d’une production à une autre il y a des légères variantes. »
D’ici la fin de l’année, les panneaux seront installés à nouveau sur le mur de l’église. Comme ils ont été soigneusement numérotés à la dépose, il ne devrait pas y avoir de problème pour le remontage. À l’origine, les vitraux avaient été fixés avec l’idée qu’ils ne seraient pas démontés. Cette fois, le maître-verrier a prévu de les installer autrement, pour qu’à l’avenir le démontage soit possible si nécessaire.