Ensemble, préservons le patrimoine religieux

« Je collectionne les numéros de la revue depuis 1963 »

Depuis les années 1960 Jean-François Néouze conserve les numéros de la revue des Chantiers du Cardinal. Aujourd’hui retraité, ce collectionneur passionné évoque avec plaisir son intérêt pour le patrimoine.

Lecteur et donateur depuis 1967

– À quelle occasion avez-vous découvert la revue des Chantiers du Cardinal ?

– En 1967, j’avais 22 ans, j’étais étudiant en prépa au lycée Janson-de-Sailly à Paris. Je me suis intéressé à cette revue parce que les Chantiers du Cardinal font la jonction entre mon intérêt pour l’architecture – transmis par mon père- et la préoccupation pastorale d’un chrétien engagé.

Vous vous souvenez très précisément de l’année…

– J’allais entrer à l’École des travaux publics. En tant qu’étudiant on était assez peu sollicité par des associations… J’avais donc sélectionné l’œuvre des Chantiers du Cardinal pour faire mon premier don, je n’ai jamais arrêté depuis ! Je me souviens que j’ai même eu un des premiers carnets de bâtisseurs. Ensuite j’ai écrit aux Chantiers pour qu’on m’envoie les numéros publiés depuis 1963. Lorsqu’un nouveau numéro arrive je jette un œil aux précédents.

Jean-François Néouze possède tous les exemplaires de la revue depuis 1963.

Que remarquez-vous en feuilletant ces anciens exemplaires ?

– C’est assez révélateur de l’évolution de la vie pastorale en Île-de-France. Les églises construites juste après 1905 (date de la loi dite de séparation de l’Église et l’État) ne ressemblent pas à celles bâties plus tard ou même aujourd’hui… Il suffit de comparer Sainte-Odile (Paris 17e) avec son plan crypto roman, son grand clocher et Notre-Dame-de-l’Arche-d’Alliance (Paris 15e). Aujourd’hui il n’y a plus cette grande vague de construction pour aller dans les périphéries de Paris. On est davantage dans l’expression de la vie des communautés, avec les problèmes d’entretien des bâtiments… Les articles de la revue reflètent cela aussi.

La revue évoque aussi des églises qu’il faut rénover…

Je suis sensible depuis longtemps au patrimoine religieux, et je remarque qu’il y a un intérêt aujourd’hui pour des périodes oubliées. Certaines églises bâties par les Chantiers du Cardinal entrent désormais dans le patrimoine.

– Au fil du temps, la revue a évolué, qu’en pensez-vous ?

– Je regrette que la pagination se soit réduite ! Et qu’elle ne contienne plus les plans d’architecte dans les premières pages. Ce recueil de modèles me plaisait beaucoup. Depuis le Concile Vatican II je me suis toujours intéressé aux questions de liturgie. Il était donc intéressant de voir dans la revue les plans des églises, c’est lié à la façon de célébrer et c’est important dans la vie d’une communauté ! Sans être des bâtisseurs de cathédrale on est bien dans la lignée de communautés qui bâtissent. Je reste sensible à l’aspect solidaire. En tant que donateur on est – bien sur – sollicité, mais la péréquation entre paroisses permise par l’action des Chantiers du Cardinal est importante.

Du "Christ dans la banlieue" aux "Bâtisseurs"

Plus de 80 ans après sa première publication, la revue des Chantiers du Cardinal existe toujours. Depuis 1931 elle rend compte aux donateurs des avancées des chantiers d’églises et de locaux paroissiaux. Pour (re)découvrir toute l’histoire de cette publication c’est par ici !

Vous pouvez aussi consulter en ligne les numéros précédents sur cette page.

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