L’insertion d’un vitrail contemporain en façade occidentale

est en projet depuis 2023 et les travaux sont en cours !

Visite de chantier et découverte du projet sur place.

Cette volonté d’embellir l’église Saint-François de Salles a été voulue pour plusieurs raisons. Tout d’abord, par sa situation très en vue dans la perspective de l’avenue du Général de Gaulle, depuis le lieu emblématique du Petit-Clamart. En effet, le quartier du Petit-Clamart ou Clamart-le-Haut comme l’on dit aujourd’hui a été « laissé-pour-compte » vis à vis du centre-ville ancien de Clamart.

Aujourd’hui, ce quartier se transforme complètement alors que le long de l’avenue, c’était des petits ateliers de « tricots » tenus historiquement par les Arméniens. Les grandes opérations immobilières en cours changent totalement les populations. Les nouveaux paroissiens ont encore tendance à rejoindre le cœur de ville pour pratiquer. Un appel par embellissement artistique de l’église a été jugé nécessaire, pour accompagner une pastorale « volontaire » en associant l’ancienne population avec la nouvelle.

Une église dans l’Histoire

Construite au milieu de nulle part, cette église s’élève sur ce qui fut autrefois, une ancienne zone agricole. Ce lieu de culte construit entre 1933 à 1934 sous l’impulsion du Cardinal Verdier, par l’architecte René Lacourrège, est représentatif des édifices religieux de cette période. À l’époque, Saint-François-de-Sales fut construite grâce aux dons de mécènes, et particulièrement de la famille Roys. Actuellement, une démarche est en cours pour la faire reconnaître comme Patrimoine d’intérêt régional et obtenir le label : « Architecture contemporaine remarquable ».

Avant/Après (maquette) : statue de l’évêque Saint-François­ de-Sales

Un besoin de lumière et de chaleur

Aujourd’hui, elle reste assez pauvre artistiquement parlant, malgré les deux baies munies de vitraux de Louis Barillet et de son atelier.  En 1939, la déclaration de guerre arrêta net la suite des travaux, dont le clocher prévu – figurant sur le vitrail d’axe avec le cardinal Verdier – ne sera jamais construit.

Elle est munie de fermeture des baies de la nef et de sa façade principale par des plaques de plastiques, une sorte de plexiglas de l’époque, plus au moins jaunie par le temps. La baie mesure environ 30 m². L’ensemble de la fermeture a tenu par l’intermédiaire d’une ossature très légère, qui a résisté à la poussée du vent, grâce aux fuites d’air « Alléluia ! ». Le coût du chauffage a naturellement explosé, non seulement par l’augmentation du coût de l’énergie, mais aussi parce que cette baie est une véritable passoire thermique. Aussi, malgré les économies drastiques de 2022 et 2023, le chauffage a été quasiment absent.

Toutes ces raisons motivent la paroisse de Saint-François-de-Sales et son curé, à reprendre le flambeau, pour relancer son embellissement artistique et régler son problème d’étanchéité thermique. En cela, une campagne de mécénat a été lancée.

Un nouveau vitrail coloré

C’est l’artiste clamartois, Gilles Audoux, qui a été choisi en plein accord avec la Commission d’Art Sacré du Diocèse de Nanterre. Il y a quelques années, à la demande de la communauté portugaise, ce maître-verrier, avait déjà réalisé un vitrail dédié à Notre-Dame-de-Fatima. En effet, son travail fut précieux pour remplacer ces verres blancs qui reflétaient une atmosphère intérieure froide, triste et non-avenante. Pour la paroisse, il s’agit aussi de signaler à la ville l’achèvement de cette façade laissée en l’état depuis 1933 !

Construction en cours du vitrail de l’église. Crédits : Viviane Basquine.

Une œuvre d’art et de technicité

A la demande des commanditaires, Gilles Audoux a donné une grande visibilité à cette œuvre originale. Il utilisera des verres « Spectrum » distribués par les verreries Saint-Just de Saint-Gobain. A venir, un éclairage spécifique rendra visible ce signal, la nuit, tout en respectant l’espace sacré qu’est l’église.

De même, ce vitrail mettra en valeur la grande statue de l’évêque Saint-François­ de-Sales, non visible sur la façade, malgré sa taille. Prochaine urgence, celle-ci est fissurée et doit être restaurée.

Enfin, sur le plan technique, cette création unique et exceptionnelle d’environ 30 m², sera protégée par une verrière en « Stadip » pour une isolation thermique de taille. Une nouvelle structure a donc été réalisée traditionnellement, de serrurerie en fer plein remplaçant les armatures actuelles. Elle a été calculée par un Bureau d’Etude Technique spécialisé pour la résistance aux phénomènes climatiques d’aujourd’hui.

Vitrail contemporain de Gilles Audoux, en cours d’installation sur la façade de l’édifice Saint-François-de-Sales. Haut de 9 mètres et composé de 35 panneaux, il représente un tourbillon de couleurs accompagnant Saint-François vers les cieux.