Descriptif du projet
L’actuelle chapelle Sainte-Bathilde, bâtie dans les années 1980, est trop petite pour accueillir l’ensemble des paroissiens. Elle est enclavée et donc peu visible. Saisissant l’opportunité d’un échange de parcelles, le diocèse de Meaux va édifier un centre paroissial comprenant une église de 800 places. Avec 55 000 habitants, Chelles est une des plus grandes villes de Seine-et-Marne en plein développement. La ville a en effet été sélectionnée dans le cadre du Grand Paris pour être la plaque tournante Est de la Grande Ceinture, avec l’implantation d’une gare du Grand Paris Express. Elle compte une autre église : l’église Saint-André, petite et excentrée.
À l’occasion d’échanges avec la municipalité et d’un projet de promotion immobilière, il a été convenu d’effectuer un échange de parcelles, de manière à rendre la future église Sainte-Bathilde plus visible. L’entrée et le parvis seront situés sur une place entièrement réhabilitée par la municipalité à la jonction entre l’artère commerçante principale de Chelles, l’Hôtel de Ville, la gare routière ainsi que la gare SNCF…
Après la démolition de l’ancienne chapelle, un centre ecclésial sera édifié. Il comprendra une église de 800 places, une chapelle de semaine – sanctuaire dédié à sainte Bathilde –, ainsi qu’un centre pastoral et des logements pour les prêtres. « La construction de cette nouvelle église donnera à notre communauté les moyens d’un vrai dynamisme missionnaire », souligne le père de Kergolay, curé de Chelles. Le cabinet d’architectes Patriarche a été retenu pour mener à bien ce projet.
Projet de la nouvelle église Sainte-Bathilde par le cabinet d’architecture Patriarche.
Lieu de dévotion et de mémoire
Vue de la nouvelle église Sainte-Bathilde par le cabinet d’architecture Patriarche située sur la rue de La Résistance.
Cet ensemble ecclésial sera un lieu de mémoire édifié face au parc du Souvenir, ancien domaine de l’abbaye royale de la reine Bathilde. « Cette construction sera aussi l’occasion de favoriser le patrimoine inestimable du passé religieux de notre ville depuis les temps mérovingiens », poursuit le père de Kergolay. Le sanctuaire offrira un accès permanent à un lieu de dévotion et de prière personnelle. Il permettra l’accueil de pèlerins venant se recueillir sur les reliques de Sainte-Bathilde et sera complété d’un petit espace muséal.
Une statue en attente d'église
Le père de Kergolay, curé de Chelles, bénit la statue de sainte Bathilde placée provisoirement dans le centre paroissial.
En attendant la construction de la nouvelle église de Chelles, la statue de sainte Bathilde, œuvre de Jean-Charles Detallante et prix de la création 2017, a été provisoirement installée au centre ecclésial de La Roseraie à Chelles.
L’artiste a conçu une statue qui est animée de tout ce qui caractérise une femme au destin fascinant : esclave, elle est devenue épouse d’un roi mérovingien. Jean-Charles Detallante a imaginé une œuvre empreinte de légèreté. L’œuvre est composée d’un entrelacs de fer forgé descendant de la chevelure. Les bras, le cœur et les symboles de la sainte sont représentés en bronze patiné : le pain distribué aux pauvres, les monastères qu’elle a fondés… La chaîne brisée, qu’elle tient dans sa main droite, symbolise l’esclavage qu’elle a aboli mais également toutes les addictions du monde contemporain dont il faut se libérer.
« Je suis heureux car cette statue est en quelque sorte la pierre d’angle de la future église de Chelles », avait conclut l’artiste.
