« Marie de l’Apocalypse de Créteil est en moi une présence vivante et forte de lumière et d’élan. Elle est la vérité d’un chemin que je ne peux pas expliquer par des mots en une seule fois mais qui se crée œuvre après œuvre comme un événement à chaque fois. Avec cette statue, je suis allée à sa rencontre.
Il y a dix ans que je l’ai réalisée, elle fait deux mètres de hauteur et doit peser dans les 200 kilos. Comme Marie, qui s’enfuit seule au désert avec son enfant, dans le silence du désert, cette statue déstabilise, elle est un mouvement.
Marie est jaillissante, comme le feu, avec son manteau de soleil. Son visage est tourné vers l’inconnu, elle est en combat, avec l’enfant qu’elle porte et protège. Et qui la protège, car il est Dieu, fils de Dieu. Elle est en combat et ouverte à la lumière, celle de la nuit portée par les étoiles, elles sont inscrites sur son vêtement. Elle est aussi l’étoile dans la nuit, la lumière dans nos nuits.

La statue Notre Dame de l’Apocalypse réalisée par Françoise Bissara (©DR)
La statue la montre en suspension, le feu, le vent, ce souffle de l’Esprit-Saint gonfle son vêtement, elle nous emmène dans ce vent, en nous montrant son enfant nouveau-né. Le vêtement est fait de tissage, d’écriture, de dessins avec ce monstre en-bas, qu’elle a combattu pour s’inscrire dans l’humanité nouvelle, avec l’Enfant Sauveur. Et il nous sauve sans cesse, encore, toujours.
Je pense à Marie du Magnificat, de l’espérance qu’elle offre au monde, ce fils de Dieu de Miséricorde qu’elle porte et qu’elle enfante. Marie de l’Apocalypse n’est pas une Marie éthérée, c’est la Vierge qui vient de mettre au monde le fils de Dieu, que le démon veut détruire. C’est une Marie combative, une jeune mère resplendissante et lumineuse. »

L’enfant Jésus – détail de la statue Notre-Dame de l’Apocalypse par Françoise Bissara (©DR)

Le diable – détail de la statue Notre-Dame de l’Apocalypse par Françoise Bissara (©DR)





