Avec son clocher d’ardoise élancé, l’église Notre-Dame est un repère dans la ville du Blanc-Mesnil. Consacrée en 1912, sa couverture présente de nombreux désordres. Ses façades très dégradées nécessitaient une intervention urgente.
Urgent d'intervenir
Les ravages du temps sont perceptibles ! Châssis des fenêtres brisés, enduits encrassés, briques délitées… la liste des dommages constatés par l’architecte Jean Gloor était longue. Les grillages de protection des fenêtres hautes du clocher n’étaient plus étanches, laissant libre cours aux pigeons de nicher à l’intérieur du clocher. Résultat : de nombreuses salissures à l’intérieur et à l’extérieur de l’église.
Une fissure verticale était aussi bien visible de part et d’autre du clocher, en limite avec les deux corps de bâtiment construits ultérieurement dans les 1960 et 1970. Cette fissure, voir cette crevasse était traversante. La façade Est présentait des décollements d’enduits, en partie basse de la façade, sur l’ensemble de son linéaire, mettant à nu le support de brique pleine. Il n’existait pas de grillage d’accroche, ce qui explique que le vieillissement aidant, la couche d’enduit supérieure se décollait du support.
Détails des dommages constatés à l’intérieur des lieux.
Des travaux supplémentaires
Au cours du chantier, des travaux supplémentaires et indispensables ont été ordonnés en janvier 2019 concernant le clocher de l’église. Son renforcement était nécessaire pour éviter tout dommage important du bâtiment. La structure métallique du clocher rongée par la corrosion ne permet pas de maintenir la flèche. Le renforcement par l’extérieur, grâce à du béton armé, a été décidé après proposition d’un bureau d’études.
L'histoire de l'église Notre-Dame-de-L'Annonciation
En 2012, l’église a fêté ses 100 ans. Mais son histoire remonte à beaucoup plus loin ! Selon le site Lafrancedesclochers, elle doit son vocable à une ancienne chapelle construite en 1353 à proximité de la ferme Notre-Dame, rattachée à la paroisse de Dugny et protégée par la corporation des orfèvres de Paris. Une rue a conservé le nom de chemin de Notre-Dame qui mène alors à la chapelle et au château. Il aurait été emprunté par le roi Jean II le Bon (1319-1364) allant prier en acte de grâce à la chapelle. Prisonnier des Anglais, il avait été libéré grâce à la rançon versée par la corporation des orfèvres.
Un pèlerinage a lieu dans cette chapelle durant plus de trois siècles, amenant deux fois par an des fidèles venus pieds nus, un cierge à la main, des paroisses parisiennes. L’édifice, dans lequel Jeanne d’Arc serait venue se recueillir, puis l’église qui la remplace au milieu du XVIe siècle, reçoivent lors des processions de nombreuses offrandes et notamment des objets d’art et des cloches de valeur, qui sont dérobés à de multiples reprises.
Restaurée plusieurs fois, l’église est démolie en 1823 et son cimetière laissé à l’abandon. Dès lors, les paroissiens du Blanc-Mesnil doivent se rendre à Aulnay pour les célébrations et les sacrements religieux. Une modeste chapelle est construite en 1871, mais le Blanc-Mesnil ne parvient à se doter d’un véritable édifice religieux qu’en 1912.
Le 23 mars 1918, l’église Notre-Dame-de-l’Annonciation est frappée par un obus de la Grosse Bertha qui crève la voûte et fait six victimes dans le sanctuaire. Elle est agrandie en 1959 sur le bas-côté ouest et ses peintures refaites en 1966 effacent les dernières traces de sa mutilation.
De nombreuses pièces ont besoin d’être restaurées
Détail des travaux
Vérification générale de la couverture (redressement des ardoises déplacées)
Vérification de l’étanchéité des gouttières et du chéneau (réparation des soudures si nécessaire)
Remplacement des linéaires de descente en PVC par des descentes en zinc