Cathédrale de Créteil
Pour le jeune diocèse de Créteil (1966), il fallait une cathédrale. Mais à l’époque, il ne fut pas question de l’ériger sur un terrain en bord de lac. Le diocèse choisit plutôt de s’implanter au milieu d’un quartier en construction, avec de nombreux immeubles d’habitation. Et demande, en 1978, à l’architecte Charles-Gustave Stoskopf, de dessiner un bâtiment s’insérant parfaitement dans son environnement.
Vue de la cathédrale de Créteil lors de sa construction dans les années 1970. (Archives CDC)
Mais lorsqu’il passe devant sans la voir lors de son arrivée dans le diocèse, Mgr Michel Santier (évêque de Créteil 2007-2020) décide de la déployer entièrement. Il lance le projet « Créteil cathédrale + » et fait doter le bâtiment d’une spectaculaire coque de bois et d’un campanile, rendant ainsi visible l’église au cœur du quartier et de la ville. La cathédrale est consacrée en 2015, en présence du cardinal André Vingt-Trois ainsi que de plusieurs personnalités politiques.
[VOIR] L’histoire de la cathédrale de Créteil
Cathédrale Notre-Dame de Créteil, la coque de bois déployée sur la structure de béton est accompagnée d’un campanile pour signaler l’édifice au cœur du quartier. (GF/CDC)
Saint-Bernard de Montparnasse à Paris
Installée en 1969 dans l’un des sous-sols de la gare Montparnasse à Paris, la chapelle Saint-Bernard est vue dès son aménagement comme un lieu apaisé et priant au milieu de l’agitation du nouveau quartier. Alors qu’une grande tour de plus de 200 mètres va s’élever en plein cœur de la capitale, que des milliers de gens vont arpenter les couloirs du métro et les quais de la gare réhabilitée, l’Église catholique fait le pari de se rendre présente, même discrètement, dans un lieu où on ne l’attend pas forcément.
La chapelle Saint-Bernard de Montparnasse est la seule installée au cœur d’une gare à Paris. (CDC)
En 2015, les Chantiers du Cardinal financent la pose de vitraux des Ateliers Loire sur la vitrine, dotée jusque-là de simples verres blancs. Ils signalent ainsi depuis la rue, la présence de ce lieu de foi, le seul dans une gare parisienne. La chapelle, actuellement fermée au public, fait l’objet d’une réflexion pour sa rénovation.
[VOIR] L’histoire de la chapelle Saint-Bernard, catacombe des temps modernes
Chapelle Saint-Bernard de Montparnasse : Jacques Loire en 2015 présentant son vitrail du Christ accueillant, pour signaler l’entrée de ce lieu de prière. (CDC)
Notre-Dame de Lourdes (Paris)
En 1980, l’église Notre-Dame-de-Lourdes, dans le 20e arrondissement à Paris, est détruite pour des raisons de sécurité. Mais les croyants ne restent pas sans lieu de prière. L’architecte Jean Vidal décide d’intégrer l’église… au rez-de-chaussée de l’immeuble qui prend sa place rue Pelleport ! Seuls une croix sur le mur et un Christ en gloire (installé sur l’une des vitrines en 1998) signalent au passant la présence discrète mais sereine de ce sanctuaire. En 2009, Mgr Jérome Beau, évêque auxiliaire de Paris (2006-2018), consacre le nouvel aménagement intérieur imaginé par l’architecte François Bévillard, avec un nouveau mobilier liturgique qui fait référence à l’eau de la source miraculeuse de Lourdes.
Notre-Dame-de-Lourdes à Paris (CDC)
S’adapter à Vatican II l’exemple de l’église Saint-Bernard à Colombes (92)
Construction de l’église Saint-Bernard à Colombes (Archives CDC)
Dans le quartier de la Prairie, l’église bâtie en 1962-1965 se distingue par son architecture qui tranche avec les barres d’immeuble : deux grands volumes circulaires forment l’église Saint-Bernard. À leur jonction l’architecte Henry Pottier place l’autel, éclairé par un puit de lumière. Après Vatican II, l’espace sacré s’adapte à la nouvelle liturgie. Ainsi l’autel est installé au milieu des fidèles, tout comme l’ambon et le siège de présidence. Cette nouvelle disposition répond aux critères édictés par la Constitution sur la Sainte Liturgie du Concile Vatican II.
Valérie-Anne Maitre
Vue intérieure de l’église Saint-Bernard à Colombes. (Archives CDC)