Rénover l'église, dédicacer l'autel
-Vous célébrez la messe du jubilé de l’église d’Épinay-sous-Sénart, pourquoi est-ce important que l’évêque se rende sur place ?
-Cela marque la fin de travaux, même s’ils sont achevés depuis quelques mois, la célébration était reportée à cause du covid-19. Ma visite est aussi un soutien aux fidèles de cette église Saint-Damien-de-Veuster, pour qu’ils soient une communauté vivante, temple du Saint Esprit. Car, c’est cela fondamentalement le sens d’une église : l’édifice de pierres n’est que l’image d’un autre temple, que nous sommes.
-Connaissez-vous cette église d’Épinay ?
-Je l’ai vue avant les travaux et j’ai visité plusieurs fois le chantier. Avant même que j’arrive, la question de la rénovation de l’église était posée. Le projet d’aménagement de l’espace autour de l’édifice, lancé par la mairie nous a poussé à accélérer. Nous nous sommes calés sur ce chantier municipal, et finalement c’est nous qui avons tenus les délais, la mairie a encore un peu de retard. Nous souhaitions nous inscrire dans ce projet plus large, tout en restant dans nos capacités financières.
[VOIR] La rénovation de l’église d’Épinay-sous-Sénart
-Cette église n’était pas très visible avant les travaux…
-Oui maintenant, avec la cloche et la croix sur la façade, il a quelque chose qui le manifeste un peu plus Elle reste une église au milieu des immeubles, à la différence d’une église au milieu du village où le clocher dépasse tout. Ici, ce sont toujours les immeubles avec de nombreux étages qui dominent.
-Que vous ont dit les paroissiens de Saint-Damien-de-Veuster lors de vos rencontres ?
-La première fois, ils m’ont interpellé et demandé quand démarraient les travaux. J’avais répondu qu’on travaillait sur le sujet. Le premier projet était trop important vis-à-vis de nos capacités financières, il y a eu un beau travail pour préciser ce qu’on pouvait faire. Car ce n’est pas simplement relooker l’extérieur de l’église ! L’intérieur a aussi été rénové, avec des salles paroissiales et les aménagements nécessaires. Ce dimanche [19 décembre 2021] sera l’occasion aussi de consacrer un nouvel autel.
-Une dédicace d’autel, c’est aussi un moment important dans la vie d’un évêque ?
-Je rappelle souvent qu’à l’occasion d’une dédicace d’un autel ou même d’une église, on fait sur l’autel (ou l’édifice) les mêmes gestes que sur un baptisé. Avec de l’eau (l’aspersion) et de l’huile (le saint chrême). Cela nous rappelle qu’il y a toujours un rapport très fort entre ce que nous sommes, la liturgie que nous célébrons et le bâtiment dans lequel cette liturgie s’inscrit.
-Dans le diocèse d’Evry, une autre église est en chantier, à Brétigny-sur-Orge, la connaissez-vous ?
-Oui, je me suis déjà rendu à l’église Saint-Paul. Elle jouxte une école. Le chantier de rénovation est provoqué justement par des travaux dans l’établissement scolaire. Il a fallu revoir les parcelles entre l’église et l’école, reconstruire une salle paroissiale… On en profite aussi pour faire des travaux nécessaires sur cette église : il faut consolider une grande verrière qui n’est plus aux normes. Les travaux concernent également l’étanchéité, le sol, le chauffage. Tout ce que nous connaissons bien dans nos habitations mais à une autre échelle de surface et de volume !
[VOIR] Le projet de rénovation à Brétigny-sur-Orge
-Dans votre diocèse, essayez-vous de rationaliser les travaux, par exemple en profitant du lancement de chantiers, comme celui l’école à Brétigny-sur-Orge ?
-Oui, quand cela est possible et qu’on a les capacités pour ces travaux. Un diocèse ne peut pas s’engager sans savoir à l’avance où il va. Il s’agit de ne pas payer le double ce qui était prévu par exemple.