« Un village sans église, c’est un corps sans âme. Mais, une église sans clocher, c’est une belle âme qui serait muette. » Maurice Barrès. Depuis leur création, les Chantiers du Cardinal soutiennent les travaux d’installation de cloches ou de clochers dans les églises d’Ile-de-France.
Plus récemment, en 2017, trois cloches ont pris place dans le clocher de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption-des-Buttes-Chaumont (75019). Nommées Marie, Gabriel et Georges, elles doivent leur prénom à Notre-Dame, à l’archange Gabriel et aux paroissiens de Saint-Georges-de-la-Villette (75019) qui ont financé la construction de l’église des Buttes-Chaumont.
Les trois cloches ont été placées dans le beffroi, la structure métallique qui soutient l’ensemble. Elles offrent une combinaison de trois notes : sol, la et si pour la plus légère… Financées par les Chantiers du Cardinal, ces cloches habitent enfin ce clocher vide depuis la construction de l’église en 1960 par l’architecte Denis Honneger.
En mars 2023, les futures cloches de l’église Saint-Joseph-le-Bienveillant (78) ont été bénies par Monseigneur Crépy. Elles portent les noms des trois vertus théologales : Foi, Espérance et Charité. Chacune est associées à deux saints : Sainte Marie et Saint Joseph sont associées à la Foi, Saint Pierre et Sainte Marie-Madeleine à l’Espérance, Saint-Louis et Saint-Martin à la Charité. Dans son homélie, Mgr Crépy insiste sur le fait que « ces trois cloches vont sonner pour tous, Chrétiens ou non, afin d’annoncer chaque dimanche la joie de la Résurrection du Christ ». On peut admirer la finesse de gravures qui ornent ces cloches fondues par Paccard à Sévrier (74) un des trois fondeurs en France.
Le clocher a été installé un an plus tard, en mai 2024, exigeant la mise en œuvre de moyens techniques importants.
Si les clochers, installés récemment à Paris et en banlieue parisienne, n’atteignent plus les hauteurs d’antan, ils sont toujours là pour : « Chanter la joie des vivants… pleurer avec ceux qui pleurent », comme l’écrivait en 1934, le père Touzé dans la revue n°11 des Chantiers du Cardinal, intitulée à l’époque « Le Christ dans la banlieue ».