Ensemble, préservons le patrimoine religieux

Covid-19 : activité fortement ralentie sur les chantiers

De nombreux chantiers sont ralentis en Île-de-France. C’est l’une des nombreuses conséquences des mesures gouvernementales prises pour limiter la propagation du virus Covid-19 au printemps 2020.

Des chantiers presque terminés

« Il ne restait qu’un mois de travaux. » À Versailles (Yvelines), Bertrand Madelin suit l’évolution du chantier de la maison Saint-Charles depuis plusieurs mois. « La rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite était presque terminée ! » se désole le délégué des Chantiers du Cardinal. Mais au début du mois de mars 2020, le virus Covid-19 a eu raison du calendrier : la paroisse Saint-Symphorien a pris la décision de fermer le bâtiment et de stopper les travaux avant même les mesures gouvernementales de confinement. « Nous aurons du retard pour terminer les travaux et ouvrir la maison, indique Bertrand Madelin, mais c’est le cas pour tout le monde. »

La maison Saint-Charles à Versailles. (Karine Desgeorges/CDC)

Comme à Versailles, les travaux ont été suspendus au milieu du mois de mars 2020 sur plusieurs projets actuellement financés par les Chantiers du Cardinal. C’est le cas pour les trois chantiers en cours dans le diocèse de Paris : la rénovation des locaux de l’église Saint-Cyrille-Saint-Méthode, l’aménagement du presbytère de l’église Saint-Jean de Montmartre et les travaux des locaux à côté de l’église Saint-Joseph-des-Epinettes.

À Orly (Val-de-Marne), les travaux du centre paroissial Saint-Martin étaient divisés en plusieurs phases. L’église devait être prête pour les Rameaux 2020. Le chantier est arrêté, l’église ne sera probablement pas terminée à temps. Quant à la partie concernant le logement des deux prêtres, elle sera réaménagée plus tard. Là encore, tous attendent la fin du confinement pour reprendre les travaux.

[LIRE] Interview du père François Maniacki

Activité ralentie

Vue du chantier de la maison Saint-Nicolas à Meaux. (Ch. Le Bras/Paroisse Meaux)

Sur certains chantiers, l’activité se poursuit de façon très ralentie, ainsi à Meaux (Seine-et-Marne). « L’électricien doit passer cette semaine [fin mars 2020 ndlr] sur le site de la maison Saint-Nicolas », précise Christiane Le Bras, responsable du suivi des travaux. « Mais cela dépend s’il peut s’approvisionner en matériel. » Le travail dépend des mesures prises par le gouvernement au jour le jour, des disponibilités de chacun sur les chantiers et du respect des mesures de sécurité.

À Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), le chantier de rénovation de la maison de Madeleine Delbrêl se divise en trois parties : la maison, le jardin et l’atelier au fond du jardin. « Les ouvriers peuvent travailler de façon séparée, l’activité se poursuit mais elle est ralentie » reconnaît Marie-Pierre Etienney, responsable des grands travaux pour le diocèse de Créteil. Le télétravail en revanche se poursuit, le confinement n’empêche pas un petit groupe de bénévoles de poursuivre sa mission. « Il y a près de 250 extraits de Madeleine Delbrêl à traduire en quatre langues : allemand, italien, espagnol et anglais, raconte Marie-Pierre Etienney. Tout cela sera installé dans la bibliothèque de la maison lors de son ouverture. »

Faire paroisse malgré le confinement

Chemin de croix de l’église Saint-Paul de Nanterre. (Vincent Scheffels)

Ailleurs, si les travaux n’ont pas encore commencé, chaque jour passé est un jour de retard supplémentaire pour démarrer le futur chantier… « La rénovation de l’église Saint-Paul de Nanterre devait débuter normalement au mois de juin, explique le père Vincent Scheffels, depuis le début du projet, ce n’est pas le premier retard. » En attendant la fin du confinement, le curé de la paroisse garde le moral : « nous nous confions tous à la grâce de Dieu et nous sommes patients. » Sur une palissade proche de l’église, les paroissiens avaient dessiné un chemin de croix pour méditer le carême. Le confinement les empêche de se rassembler devant les panneaux, mais le prêtre continue de leur envoyer des méditations par e-mail.

Dans le même diocèse de Nanterre, les paroissiens d’Asnières-sur-Seine utilisent également les réseaux sociaux pour garder leur communauté unie. Ils communiquent via des messageries privées et Facebook. « Tout cela nous aide à garder le lien » souligne Henriette Bros-Lemoine, l’une des paroissiennes de l’église Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours. L’église et les locaux paroissiaux étaient en travaux, là encore le chantier « est suspendu, alors qu’on pouvait à nouveau célébrer les messes dans l’église depuis Noël. » À défaut de pouvoir se rassembler physiquement dans leur église, les fidèles ont un autre rendez-vous pour les célébrations… devant la chaîne Youtube de la paroisse.

[LIRE] Garder le lien grâce aux réseaux sociaux

Articles liés

Garder le lien avec les paroissiens grâce aux réseaux sociaux

Garder le lien avec les paroissiens grâce aux réseaux sociaux

« En ces temps difficiles, il faut rentrer dans son âme »

« En ces temps difficiles, il faut rentrer dans son âme »

Seul votre don nous permet d’agir

Faire un don