Ensemble, préservons le patrimoine religieux

Grande consultation sur le maintien des églises catholiques en Île-de-France

 

Voici les résultats de notre grande enquête lancée au printemps 2019 sur le maintien des églises catholiques en Île-de-France.

Une enquête sur internet et par courrier

Cette grande enquête sur le maintien des églises catholiques en Île-de-France a été proposée sur internet et par courrier. Dans leurs réponses, les personnes interrogées se montrent sensibles à la présence d’une église dans leur cadre de vie. Ce questionnaire met aussi en avant l’importance de la transmission de ce patrimoine historique.

Pour permettre à l’Église de rester présente sur les territoires, il faut agir : rénover les bâtiments en mauvais état et développer des locaux pour favoriser l’accueil de tous. Construction, rénovation ou même embellissement… grâce à notre soutien financier, les paroisses d’Île-de-France peuvent ainsi lancer les travaux indispensables à leurs activités et poursuivre la mission de l’Église.

Découvrez les projets soutenus par Les Chantiers du Cardinal dans les huit diocèses de la région.

L'église dans son cadre de vie

Sans surprise, 99% des personnes interrogées se disent sensibles à la présence d’une église dans leur cadre de vie. Qu’il s’agisse d’une église monumentale ou d’une chapelle plus modeste, l’édifice religieux est toujours lié à un quartier, à son histoire et sa population. À Montigny-lès-Cormeilles (Diocèse de Pontoise), la petite chapelle du bas de la ville a été remplacée par un édifice vaste et clair : l’église Saint-Joseph, consacrée en mai 2019 par monseigneur Stanislas Lalanne.

Parfois l’église se signale par un clocher imposant, c’est le cas de l’église Notre-Dame au Blanc-Mesnil (Diocèse de Saint-Denis). L’édifice est en cours de restauration, en particulier le clocher assez mal en point.

Mais rendre visible l’Église c’est aussi rendre un édifice plus lisible dans un quartier. L’église Saint-Jean-Baptiste de Mantes-la-Jolie (Diocèse de Versailles), construite dans les années 1960, en est un bon exemple. Avec un porche mieux agencé, des portes plus ouvertes, l’église devrait devenir plus accueillante et inciter chacun à entrer pour découvrir le Christ.

Un patrimoine à transmettre

Pour une très grande majorité des personnes interrogées (98%) les catholiques sont héritiers d’un patrimoine qu’ils doivent transmettre. L’attachement aux bâtiments est fort, il montre le souci de leur préservation au profit des générations suivantes. L’église bâtie dans une ville ou un quartier reste, les fidèles se succèdent.

L’église est le témoin de l’histoire d’une cité. Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours à Asnières-sur-Seine (Diocèse de Nanterre) a vu sa construction interrompue par la Deuxième Guerre Mondiale. En 2019, le projet est enfin lancé pour orner sa façade d’un véritable porche d’entrée.

Parfois, l’histoire de l’église est très ancienne. C’est le cas de Notre-Dame de Boulogne-Billancourt : près de 700 ans ! À l’occasion des festivités liées à cet anniversaire, l’aménagement du chœur est revu pour le rendre digne de ce bel édifice.

Certains bâtiments sont aussi l’œuvre d’architectes reconnus. Et même s’ils ne sont pas (encore) protégés au titre des Monuments Historiques, il faut en prendre soin. Savez-vous qu’une des seules églises dessinées par Jean Prouvé se trouve à L’Haÿ-les-Roses (Diocèse de Créteil) ? Une vaste « église-halle » des années 1960. Le mur-vitrail du chœur est en cours de restauration; près de 95 m2 de verres colorés !

Agir dans les quartiers

L’Église a un rôle à jouer au sein des quartiers. Pour la majorité des personnes interrogées l’accueil est le premier axe de travail des paroisses. Et plus que jamais, l’église dans la ville reste un lieu où chacun peut entrer quel qu’il soit.

À Poissy (Diocèse de Versailles), l’église Saint-Louis-de-Beauregard est « un point de repère, explique Daniel Goepfert paroissien de longue date. Les gens viennent ici parce qu’ils se sentent accueillis. » Rénové, le bâtiment des années 1960 sera plus confortable pour les fidèles lors des célébrations. C’est aussi l’occasion d’aménager des salles de réunions qui serviront à tout le groupement paroissial.

À Paris, la rénovation d’une salle en sous-sol de l’église du Cœur-Eucharistique-de-Jésus permet au patronage de se développer et de proposer de nouvelles activités. Il accueille près de 150 jeunes du quartier du Haut-Ménilmontant tous les jours de la semaine et les jeunes de l’aumônerie une fois par mois. Aide aux devoirs, catéchèse mais aussi sports, jeux ou théâtre, autant d’activités pour toucher au mieux les jeunes (et leurs parents) dans ce quartier vivant de Paris.

Au service des paroisses

Parmi les actions à mener pour soutenir les paroisses, les personnes interrogées dans notre enquête placent en priorité la rénovation des églises menacées de fermeture. Des édifices religieux bâtis au XXe siècle mais qui nécessitent des travaux souvent urgents.

L’église Sainte-Marie-des-Peuples à Cergy (Diocèse de Pontoise) en est un bel exemple. Elle ne date pourtant que de 1985 mais la toiture n’est plus étanche ! Le projet prévoit son remplacement complet ainsi qu’une révision du système d’isolation.

Et si le toit des églises pose souvent problème, leur accès est aussi un sujet important. D’ailleurs, la plupart des projets de rénovation d’église ou de locaux paroissiaux comporte un volet « accessibilité ».

C’est le cas des locaux paroissiaux à côté de l’église Jeanne-d’Arc à Versailles (Diocèse de Versailles), ils sont en cours de rénovation. Un ascenseur desservira les différents niveaux : bureaux, église et crypte en sous-sol. Dans l’église, une boucle magnétique est installée pour permettre aux personnes malentendantes de suivre les célébrations. Comme partout des rampes d’accès et des passages larges pour la circulation de fauteuils roulants sont prévus.

Si l’église est lieu des célébrations pour les prêtres, ces derniers doivent aussi loger dans des bâtiments en bon état. Et ce sujet est aussi au cœur des préoccupations des personnes interrogées. La rénovation de presbytères est souvent l’occasion d’aménagements pour permettre aux prêtres et séminaristes de disposer d’un lieu  bien à eux, tout en restant en lien avec leurs paroissiens.

À Paris, le chantier du presbytère de l’église Saint-Jean-de-Montmartre a pour finalité la création d’une véritable maison. Les prêtres de la paroisse disposeront d’un étage réservé. Mais ils partageront une cuisine et une salle d’études avec des étudiants et un couple en charge de l’organisation de cette vie communautaire.

Dans le diocèse de Meaux, une partie d’un ancien presbytère sera transformé en centre paroissial. En plein cœur de Meaux, les nouveaux locaux très fonctionnels accueilleront les réunions, les rencontres des mouvements et services ou encore les séances de catéchèse. Une véritable maison paroissiale, à proximité immédiate de l’église Saint-Nicolas.

Seul votre don nous permet d’agir

Faire un don